Bonduelle veut conserver l'avantage dans le légume mondial

Publié le par union régionale agroalimentaire cgt.over-blog.com

 

Bonduelle veut conserver l'avantage dans le légume mondialINFOGRAPHIE GIEM

Christophe Bonduelle a mis cartes sur table, hier dans un hôtel de la place de l'Opéra à Paris, à l'occasion de la divulgation des résultats du groupe familial qu'il préside depuis son siège villeneuvois. Après le « trou d'air » de l'an passé, le leader mondial du légume élaboré rebondit en 2011 et annonce un beau projet en Russie pour 2012.

 

Le premier marché de Bonduelle, hors Union européenne, reste l'Amérique du Nord, un marché pénalisé en 2010-2011 par un taux de changes défavorable.

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En Europe, le groupe a pâti des baisses de prix de légumes en conserve aux marques de distributeurs (MDD) et de campagnes agricoles « très difficiles ».

Géant vert

Le chiffre d'affaires est dans la boîte : + 10,7 % en 2010-2011, à 1,72 milliard d'euros contre 1,55 milliard à l'exercice précédent. Le résultat net est certes quasiment divisé par deux, de 57,7 à 30,7 ME, mais « c'était conforme aux prévisions, suite aux baisses de prix dans les marques distributeurs, les augmentations de coûts de production et les pénuries », Christophe Bonduelle misant même sur une hausse de 40 % de sa rentabilité opérationnelle pour l'exercice en cours. En jeu, les niveaux de stocks. Du surstock du printemps 2010 est-on passé au sous-stock cette année, provoquant des ruptures pour le marché de la conserve (la moitié des ventes du groupe) qui progresse malgré tout de 1,8 %, en partie grâce au champignon. Au total, la conserve fait + 1,8 % contre - 5,3 % pour le surgelé pénalisé par les changes et + 5,1 % pour le frais en dépit de la crise du E-Coli en mars.

On résume. Les stocks importants en 2010 ont fait baisser les prix. Les usines ne tournant pas à plein régime ont coûté plus cher à l'exploitation et cette année reste tendue en stocks. Pour le reste, les investissements restent stables à 75 ME, la cotation en Bourse affiche - 18 % depuis un an et Bonduelle vend ses produits au même prix qu'il y a dix ans, merci les gains de productivité. Quant au cash flow, il traduit à 125 ME les capacités du groupe à autofinancer son développement. En Russie par exemple avec des négociations pour racheter l'usine de 20 000 tonnes du coopératif français CECAB, si possible en 2012. Bonduelle est leader en Russie avec 35 % des parts de marchés, la marque y étant même plus connue qu'en France. Ce projet lui offrirait de nouvelles capacités industrielles et permet de reporter un projet d'usine en Ukraine. À suivre. •

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