communiqué de presse de la fédé

 

DE LA NOCIVITE DE L’ANIA

 

On s’en serait douté : l’ANIA, chambre patronale des industries agroalimentaires approuve «

 

la volonté du gouvernement de prendre des mesures fortes pour réduire le déficit public  » sur le dos des salariés. Pour sûr, tant que ces mesures ne touchent pas les profits des actionnaires ! Et donc d’argumenter sur « le rôle qu’elle joue  (l’industrie alimentaire) dans la consommation quotidienne des Français notamment, (et que l’industrie alimentaire) ne peut être traitée comme d’autres bien de consommation en matière de fiscalité. » L’ANIA ne va quand même pas jusqu’à remettre en cause la TVA sur les produits alimentaires, impôt injuste s’il en est puisqu’il frappe tous les consommateurs quel que soit leur niveau de revenu et de pouvoir d’achat. La suppression de la TVA, notamment sur les produits de première nécessité, représenterait un pas vers l’exigence de justice sociale.

Jean-René Buisson, Président de l’ANIA, écrit, pour se justifier «

 

qu’il n’y a pas de produits alimentaires nocifs qui justifieraient d’être pénalisé financièrement ». Au sujet de la nocivité, ne devrait-on pas parler de la nocivité de l’ANIA, qui défend des intérêts égoïstes face aux besoins et intérêts collectifs des salariés de nos professions, des agriculteurs, des consommateurs et de la Nation dont elle se contrefiche sans façon. La responsabilité patronale dans les différents problèmes de qualités des produits alimentaires et de santé publique est indéniable et incontournable.

L’affirmation fondée du rôle essentiel joué par les industries alimentaires dans la consommation quotidienne de la population exige la nationalisation des plus grands groupes et la mise sous contrôle de la Nation et des travailleurs de l’ensemble du secteur. Soustraire l’alimentation, élément vital pour les populations, d’entre les mains d’intérêts privés et du carcan de la rentabilité financière est primordial afin de maîtriser notre politique alimentaire et nutritionnelle nationale pour offrir des produits répondant aux préoccupations de santé publique. C’est incontournable pour répondre aux besoins alimentaires en quantité et en qualité de la population.

Combattre les vrais fauteurs de nocivité. Là se situe l’enjeu réel !

                                   Montreuil,

Le 9 septembre 2011

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