En tractant à une usine Peugeot, Marine Le Pen trouve le PCF sur sa route

Publié le par union régionale agroalimentaire cgt.over-blog.com

Chers camarades
Comme le soulignait notre candidat à l'élection présidentielle JL Mélenchon, les militants du front de gauche sont les militants de terrain dans cette campagne, quand Marine le Pen rentre dans les foyers par la télé. Nous avons la responsabilité de mener campagne dans la proximité et sur le fond des idées contre cette extrême droite qui ne dit pas son nom, et qui n'a jamais servi en rien la cause du progrès social.
Ci dessous un lien vers une video du PCF cassant le bluff du prétendu "tournant social" du FN, et des fiches argumentaires à destination des militants
Je vous renvoie pour information vers les articles ci dessous, sur la façon dont nos militants disputent le terrain à celle qui entend dévoyer l'électorat ouvrier, et sur le meeting de Metz de Jean Luc Mélenchon, qui a dénoncé avec force l'imposture du FN.
Fraternellement
Joseph Demeulemeester
secrétaire de la section de Lille du PCF
En tractant à une usine Peugeot, Marine Le Pen trouve le PCF sur sa route
LEMONDE.FR | 18.01.12 | 18h27 • Mis à jour le 18.01.12 | 20h40
 

 
Des militants du Parti communiste tractaient déjà à l'usine PSA de Sochaux quand la candidate du Front national y est arrivée.
Des militants du Parti communiste tractaient déjà à l'usine PSA de Sochaux quand la candidate du Front national y est arrivée.AFP/SEBASTIEN BOZON
 

 

Sochaux, correspondance - Lorsqu'elle est arrivée à la "portière" principale du centre de production de PSA à Sochaux (Doubs), mercredi à 12h20, pour y "tracter", Marine Le Pen a trouvé la place déjà occupée. A la même entrée, plusieurs militants du Front de Gauche, dont le secrétaire de la fédération de Belfort du Pari communiste, Jean Parenty, distribuaient leurs propres documents, invitant les salariés à venir débattre à Montbéliard avec Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, le mardi 24 janvier, de la " ré-industrialisation de la France ".

 

Certains, autour de la candidate du Front national, craignaient l'affrontement, d'autant que celle-ci ne s'était pas privée de raconter, quelques minutes plus tôt, aux journalistes, comment la CGT l'empêchait " d'entrer dans les usines pour s'adresser aux ouvriers ".
Mais pas question, pour le PCF, de "céder à la provocation". Côte à côte, Vincent Adami, pour le Front de Gauche, et Marine Le Pen ont donc remis leurs tracts respectifs aux salariés de PSA quittant ou prenant leur service, lorsque ceux-ci daignaient s'arrêter devant eux. "Je ne suis pas pour la violence, moi, je suis pour le combat des idées", a expliqué M. Adami.
"Sa présence ne me fait ni chaud ni froid, a renchéri M. Parenty. Notre action était prévue de longue date, nous ne savions pas qu'elle allait venir ici. Quand nous l'avons appris, nous avons juste sorti un tract spécial pour expliquer qu'elle ne proposait rien pour les salariés et qu'elle aussi prônait une politique d'austérité".
En attendant les voitures, un rapide dialogue s'est instauré. "C'est normal que nous soyons tous là, chacun a le droit de présenter ses solutions, a insisté Mme Le Pen. C'est nous qui défendons le service public et les retraites. Mais je comprends que le fait que 40 % des ouvriers s'apprêtent à voter pour moi vous pose un problème psychologique et politique."
"ON FAIT DU BRUIT AVEC SA BOUCHE MAIS RIEN NE CHANGE"
L'objectif du déplacement de la présidente du Front national n'était cependant pas d'échanger avec les militants du Front de gauche, qu'elle croit "sincères" mais "qui se font berner par M. Mélenchon qui a passé 31 ans au Parti socialiste et invitera à voter pour François Hollande au second tour".
Il s'agissait, en terre industrielle, de dénoncer "l'enfumage supplémentaire" que représentait, selon elle, le sommet social à l'Elysée. "C'est un rendez-vous de plus, qui ne servira strictement à rien, sauf à endormir une fois encore ceux qui souffrent de la politique du gouvernement et de celle du Parti socialiste et à appauvrir davantage les plus pauvres, a-t-elle insisté.
"Ces gens, cette caste, ces élites qui vont de sommet en sommet, du G20 au G8 en passant par l'emploi, devraient plutôt descendre dans les vallées de larmes voir les tristes effets de leurs décisions sur la vie des citoyens, a-t-elle dénoncé. On fait du bruit avec sa bouche, on fait du vent avec ses mains, mais rien ne change sur le terrain."
Alors que le service de sécurité de PSA, à l'intérieur de l'usine, et la police, à l'extérieur, surveillaient discrètement la succession d'interviews accordées par Mme Le Pen, celle-ci s'en est prise au principe même de la rencontre organisée par Nicolas Sarkozy. "Elle n'a pour but que de chercher des solutions pour que le chômage soit le moins pénible possible et adoucir la souffrance de ceux qui ont déjà perdu leur emploi, a-t-elle affirmé. Moi, je ne veux pas me résigner au chômage. La France des travailleurs, trahie, humiliée, attend un changement radical. Elle n'attend pas la gestion du chômage, elle veut le recul du chômage. La France est au pied du mur. La question est : voulez-vous continuer avec ce modèle ultralibéral qui détruit tout ou voulez-vous changer de modèle économique ? Si c'est ça, je suis la seule alternative."

Jean-Pierre Tenoux

Quand Marine Le Pen se frotte au Front de gauche chez PSA-Sochaux
Par Par Andrea BAMBINO | AFP – il y a 13 heures

"Nous ne voulons pas de votre préférence nationale!", lance un militant du Front de gauche à Marine Le Pen, s'attirant une réponse du tac-au-tac: "l'immigration pèse à la baisse sur les salaires!". Devant les grilles du site de PSA-Sochaux, la présidente du FN s'est confrontée mercredi aux militants de Jean-Luc Mélenchon.
La candidate à la présidentielle du parti d'extrême droite avait choisi de répondre au sommet social de l'Elysée en tractant pendant une heure devant le site historique du groupe automobile, où plusieurs centaines d'emplois doivent être supprimés.
"Pendant que les responsables de l'effondrement de l'industrie se congratulent dans les sommets, je suis au côté des travailleurs dans la vallée des larmes", déclare, à son arrivée, celle qui compte beaucoup sur le soutien des catégories populaires, et encore plus des ouvriers, pour être au second tour en avril.
Ici, elle sait qu'elle ne sera pas mal accueillie. A Montbéliard, dans les deux cantons où l'on a voté aux cantonales de 2011, le FN s'est retrouvé au second tour, obtenant 37% (Montbéliard-est) ou 40% (Montbéliard-ouest) dans des duels contre l'UMP ou le PS.
Sous un froid vif et un ciel sans nuages, Marine Le Pen est munie d'une pile de tracts et, comme toujours, suivie par une nuée de journalistes. Mais devant les grilles de l'une des entrées du site, une poignée de militants du Front de gauche est présente.
L'un d'eux, Vincent Adami, 31 ans, entame les hostilités verbales, alors que les salariés sortent en voiture de l'immense site.
"On vous voit tous les cinq ans, au moment des élections. Vous étiez où pendant les retraites?", lance-t-il.
Marine Le Pen ne se démonte pas. "Je ne peux pas venir dans vos manifestations, parce que vos amis me tapent dessus quand j'y vais", répond-elle du tac-au-tac. Quelques minutes avant, elle dénonçait des syndicats "complices du système" et qui tiendraient "le même discours que Laurence Parisot", la patronne des patrons.
Dans les rangs frontistes, on entend aussi: "communistes, 200 millions de morts".
Le partisan de Jean-Luc Mélenchon ne se laisse pas faire: "le pays de Montbéliard est une terre d'immigration. Nous ne voulons pas de votre préférence nationale".
"L'immigration pèse à la baisse sur les salaires!", reprend la candidate.
"Ce qui pèse à la baisse sur les salaires, c'est le libéralisme", rebondit immédiatement son adversaire d'un jour.
Pendant plusieurs minutes, l'échange continue, toujours acide mais sans agressivité.
Quand Marine Le Pen conseille au militant de ne pas "parler au nom des ouvriers", Vincent Adami rebondit encore: "ce n'est pas à une héritière de me dire ça. J'habite pas dans un manoir, moi", référence au parc de Montretout, où réside la présidente du FN, à Saint-Cloud, banlieue huppée de Paris.
"Mon grand-père était marin-pêcheur. Mon père est parti de rien. C'est ça la méritocratie", répond-elle, agacée.
"Il (Jean-Marie Le Pen) a hérité de quelques millions, quand même", rétorque encore le militant, faisant référence à l'important héritage dont avait bénéficié l'ancien président du FN de la part d'Hubert Lambert, qui appartenait à une famille d'industriels du ciment.
Au final, Marine Le Pen a pu distribuer des dizaines de tracts dénonçant "5 millions de chômeurs et 8 millions de pauvres". Ni très bien, ni mal accueillie, elle a reçu des encouragements mais a parfois gardé son tract dans la main. Les salariés entrant ou sortant en voiture, elle n'a pas pu échanger avec eux.
Vincent Adami reste inquiet et ne se fait pas d'illusions: "c'est vrai qu'elle a réussi à capter une partie de l'électorat populaire. Avec la crise, on arrive à un tel niveau d'exaspération..."
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Pour Mélenchon, Le Pen est "semi-démente"
Par LEXPRESS.fr, publié le 18/01/2012 à 22:30
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Publié dans politique

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